Le budget
– Quel est le budget par jour, plus ou moins, quand on part en voyage à vélo ?
Après 15 mois de voyage, nos dépenses avoisinent les 20 euros par personne et par jour. Franchement, c’est un budget plutôt confortable par rapport à d’autres cyclotouristes. Il y a vraiment moyen de faire avec moins en réduisant les postes logements et visites (et apéros !). Même si c’est une somme, c’est quand même encourageant de se dire qu’on peut vivre ce qui est pour nous la meilleure expérience de notre vie avec 600 euros par mois et par personne.
Les anecdotes
– Quel est le meilleur souvenir ? La ville, la région, le pays qui vous a le plus marqué et pourquoi ?
Il y en a tellement, mais le premier qui nous vient à l’esprit est la route Transfăgărășan en Roumanie. On a fait deux jours d’ascension sous la pluie et dans un brouillard épais, les paysages devaient être magnifiques, mais on ne voyait rien à un mètre. Alors qu’on pensait passer à côté de cette belle région, sitôt arrivés au sommet (le point le plus élevé de notre tour d’Europe), le temps s’est éclairci et un paysage magnifique s’est découvert à nous. C’était une des étapes les plus impressionnantes du voyage et pour couronner le tout, on a croisé un ours sauvage sur notre route ! On s’est ensuite laissés descendre jusqu’en Transylvanie.
Le Monténégro et la Bosnie ont également été de très belles découvertes. On n’avait pas d’attentes particulières pour ces pays, mais les paysages nous ont impressionnés. Pour le moment on est au Laos et c’est un vrai coup de cœur ! Ici, on retrouve du calme et de la quiétude et après 4 mois agités en Asie du Sud Est, ça fait du bien ! En plus, les gens sont particulièrement chaleureux, c’est peu touristique et les paysages sont magnifiques.
– Une anecdote comique à raconter ?
Un jour en Roumanie, le câble du dérailleur du vélo d’Irène s’est cassé. Il était bloqué sur la vitesse la plus dure dans une région montagneuse. Alors qu’on galérait, un monsieur s’est arrêté et a proposé de nous emmener au magasin de vélo le plus proche. Pas de chance, il n’y avait de la place que pour une personne et son vélo. Donc, Irène est montée seule avec lui. C’est une fois qu’ils sont partis que Ju s’est rendu compte qu’elle était montée avec un inconnu, qu’il ne connaissait pas sa plaque et son identité et en plus elle ne répondait pas au téléphone. Bref, gros coup de stress ! Pendant ce temps, Irène a eu droit à quelques anecdotes pour bien la rassurer : « Il faut faire attention, car ici les filles on les enlève pour les vendre», « T’as vraiment de beaux tatouages sur les cuisses »… Mais en fait, il était bien intentionné et tout s’est bien terminé. Même s’il faut faire preuve de prudence, on a croisé sur notre route que des gens bienveillants !