La parole aux femmes cyclistes
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Vous l’avez déjà peut-être aperçue en ville : Fanny, avec sa remorque remplie d’outils, se rend chez ses clients à vélo pour réparer, réajuster, changer les serrures. Fanny est une artisane, une « serrurière à vélo ». Rencontre avec cette jeune femme passionnée par son métier et le vélo !
Je suis serrurière à vélo à Liège. J’ai créé une activité qui s’appelle « Goupille Mobile« . Je fais des dépannages d’urgence et moins urgents en me déplaçant à vélo avec ma remorque à outils.
Je répare, réajuste, change si nécessaire les serrures des portes qui rencontrent des problèmes, que ce soient des portes d’entrée, de fenêtre, de meubles anciens, de portes intérieures modernes ou anciennes.
Je diagnostique des pannes mécaniques complexes et cherche des solutions à des problèmes (quand c’est possible !).
Je me suis remise au vélo il y a 7 ans. Je ne comprenais pas pourquoi j’avais arrêté d’en faire, tellement j’adorais ça ! Peut-être que je n’avais tout simplement pas la possibilité de m’en procurer un à moindre frais et que je n’avais pas de place pour ranger mon vélo dans mon kot étudiant.
J’ai commencé par louer un Vélocité chez Pro Velo Liège pendant 4 ans, puis j’ai finalement acheté mon propre vélo.
J’ai un vélo à assistance électrique.
Avant, je roulais avec un vélo classique. Mais à Liège, il y a énormément de dénivelé et j’avais, par conséquent, des difficultés à répondre aux demandes de dépannages journalières…
Je suis physiquement soulagée par ce choix. Je rentre chez moi le soir en forme. Par contre, je ne suis pas très à l’aise éthiquement car les VAE ne sont pas très écologiques (même si certains de mes client.e.s me disent que c’est « toujours moins pire » que la voiture).
Le vélo est facile à garer et n’entraine pas de frais en cascade comme une voiture. Je peux partir et m’arrêter facilement et me faufiler dans le trafic : l’idéal pour ce type de boulot qui demande souvent des interventions et des dépannages en urgence.
Ce n’est pas un souvenir en particulier (j’en ai tous les jours), mais une impression de liberté et de plaisir : à vélo, on peut s’arrêter et changer de direction quand on veut, écouter les oiseaux, entendre ton ami.e t’appeler de l’autre côté de la rue, sentir le vent sur ta peau et tes cheveux…
Depuis que je me déplace à vélo en ville, je ne me fais plus harceler dans la rue. Ni même aux feux rouges ! Ça ne règle bien sûr pas le problème de fond, mais il faut le souligner.
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